L’ÉPOQUE FÉODALE
Grace à une charte conservée au monastère Saint-Cyprien de Poitiers, nous savons désormais que Chantonnay (Chantaonneis) existait déjà en l’an 975. Au milieu du XIIIe siècle, Chantonnay appartenait à la famille de Thouars.
LES GUERRES DE RELIGION
Un premier synode*, en Février 1563, réuni à Pouzauges 28 pasteurs protestants et environ un mois plus tard un deuxième synode concernant toute la province fut organisé à Puybelliard.
*En 1563, au moment des guerres de religion, l’assassinat du Duc de Guise a relancé la guerre entre catholiques et protestants. Pour protester, les protestants se sont réunis pour la première fois en synode (Réunion des nouveaux protestants).
L’ANCIEN RÉGIME
Dès le XVème siècle, le commerce et l’artisanat existaient déjà à Puybelliard et commencèrent à prendre de l’importance au cours des deux siècles suivants. Puybelliard, à l’époque, était un centre manufacturier regroupant plusieurs droguiers, sergetiers et autre tisserands. Les Espagnols de Fuenterrabia au pays basque venaient jusqu’à Puybelliard pour acheter des pièces de toiles en échanges de mules qu’ils offraient aux tisserands.
LES GUERRES DE VENDÉE
Les combats de Pont-Charron :
En Mars 1793, après être arrivée à Chantonnay, l’armée vendéenne du Centre rencontra les troupes républicaines à Pont-Charron, celles-ci étaient cantonnées à cet endroit avec 700 gardes nationaux pour contrôler cette position clef. L’avant-garde royaliste fut repoussée dans les bois, et les paysans rejoignirent leur armée commandée par Vertueil et du Champ Blanc à Pont-Charron. Ils obligèrent cette fois-ci les bleus à se retirer vers Sainte-Hermine en abandonnant munitions et autres caisses, de nombreux morts restèrent sur le terrain, parmi eux, les gardes nationaux Pierre Marchegay de Saint-Germain-de-Prinçay et Charles Querqui de Puybelliard. Quelques jours plus tard, les gardes nationaux et le reste du 6ème régiment d’infanterie, attaquaient Pont-Charron.
Le chevalier Adams :
Personnalité locale, le chevalier Adams, née en 1763 sous le nom de Marie-Antoinette-Pétronille Adams, était la fille d’une servante du château du Pally à Chantonnay chez les De Lespinay. Ils se chargèrent de la marier à un marchand de Puybelliard, le sieur Lainé, mais cette union ne fut pas une réussite. Il était républicain, elle était royaliste. Après la bataille de Gravereau en Mars 1793, il abandonna son magasin et sa femme pour se réfugier à La Rochelle et elle rejoignit à cheval, les insurgés, habillée en homme et munie d’armes, aux Quatre-Chemins-de-l’Oie. Elle mena de front ses convictions royalistes et sa rancœur conjugale et fit piller tous les biens de sa belle-mère.
LE CANTON AU XIXe SIÈCLE
Le passage de Napoléon :
L’Empereur avait prévu une venue à Fontenay-le-Comte, pour le Samedi 6 Août 1808, mais il n’arriva pas avant le Dimanche 7 Août. Peu après une dépêche lui apprit la capitulation du général Dupont à Baylen en Espagne. De colère, il décida de précipiter son retour vers Paris. Le matin du lundi 8 Août, il mit pied à terre à l’entrée de la Tabarière. Un certain Jean Rochereau lui dit alors en lui montrant le champ de bataille de Pont-Charron : « Sire, ce pont est aussi célèbre en Vendée que celui d’Arcole ». Il poursuivit sa route vers Saint-Vincent-Sterlanges, les Quatre-Chemins-de-l’Oie, les Essarts et arriva à la Roche-sur-Yon. Il découvrit une ville sous la pluie et un chantier boueux. Il continua sa route par Saint-Fulgent et Montaigu et quitta la Vendée par la route de Nantes.
PÉRIODE CONTEMPORAINE
Le passage du Général de Gaulle :
Il consacra une journée et demie au département de la Vendée lors d’un voyage officiel dans l’Ouest. Il visita successivement Challans, Saint-Jean-de-Monts, Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Les Sables- d’Olonne, Moutiers-les-Mauxfaits, Luçon et termina cette journée à la Roche-sur-Yon par une allocution. Le lendemain il s’arrêta à la Ferrière, les Essarts, Sainte-Cécile, Saint-Vincent-Sterlanges et fini sa route par Chantonnay où il fut reçu par le maire et ceux du canton. Après avoir signé le livre d’or, il quitta la ville et s’arrêta à Fontenay-le-Comte où son train l’attendait pour Cholet.